Flick of the Switch - AC/DC [Hard Rock - 1983]

AC/DC est un groupe de Hard Rock australo-britannique formé en 1973 (à Sydney) par Malcolm Young rejoint peu après par son petit frère: Angus Young. AC/DC a sorti 19 albums (compilations et version australiennes incluses) et 2 lives.
Le groupe a vendu plus de 200 millions d'albums durant son existence dont 70 rien qu'aux Etats-Unis. On doit a AC/DC l'album rock le plus vendu de tous les temps et le deuxième album toutes catégories le plus vendu de l'Histoire: Back in Black sorti en 1980.
Back in Black est un hommage au chanteur décédé quelques mois auparavant: Bon Scott.
Brian Johnson, lui, aura la lourde tache de le remplacer. Mais, on doit aussi à AC/DC de nombreux autres classiques du rock: Highway to Hell (1979), For Those About To Rock (1981), Let There Be Rock (1977).....
Le dernier album studio en date, Black Ice (2008) s'est vendu à plus de dix millions d'exemplaires (à l'heure actuelle). Il succède donc à Stiff Upper Lip, sorti huit ans avant (2000).

En cette année 1983, après 3 albums au succès foudroyant (Highway to Hell, Back in Black, For Those About To Rock (We Salute You) et une tournée harassante: le Cannon and Bells Tour), AC/DC retournait en studio pour enregistrer le nouvel album: Flick of the Switch. Mais AC/DC se sépare de leur producteur Robert John "Mutt" Lange présent depuis 1979 et qui a produit les trois gros succès d'AC/DC. Malcolm et Angus Young seuls aux commandes de la production, AC/DC va enregistrer un album puissant, au son lourd et chaud comme on en fait plus. Mais pendant les sessions d'enregistrement, Phil Rudd (le batteur depuis 1975) a une empoignade avec Malcolm Young et se fait virer du groupe. Heureusement, les parties batteries avait déjà été enregistrées. A noter que Rudd était un fervent consommateur d'herbe à cette époque (une des raisons qui ont motivé son départ). Phil Rudd sera de retour dans le groupe en 94. Simon Wright le remplacera jusqu'en 1989 puis Chris Slade jusqu'en 94, date de son retour au sein du groupe.

Voyons donc ce que nous propose ce Flick of the Switch et on commence avec Rising Power: ça envoie la patate, c'est simple mais c'est tellement bon, Brian Johnson est en forme et ça s'entend. Par contre les refrains auraient pu être meilleurs mais ce n'est pas bien grave.

Ensuite viens This House Is on Fire, une vraie petite perle. Dès le début on rentre dedans avec un riff magistral d'Angus Young, un refrain qui donne bien, la rythmique est parfaite, un bon solo malheureusement trop court. Énorme.

Puis c'est au tour du titre éponyme de faire son entrée: Flick of the Switch. Quatre coup de charleston et c'est parti: 3min de pur son à l'ancienne. Un riff accrocheur, les refrains et les couplets sont magiques, le solo est dantesque, ça envoie du bois et j'aime ça. N'hésitez pas à montez le volume !

Après la bombe Flick of the Switch arrive Nervous Shakedown. Un titre pas trop mal mais AC/DC a fait bien mieux, largement. Trop molle, pas assez rythmée c'est comme vous voulez....

Nervous Shakedown se termine est c'est au tour de Landslide de faire causer la poudre: un bon gros truc rapide, sans concession, qui donne envie de taper du pied et headbanger sévère. Tout est la dans ce morceau mais il y a bien une déception dans cette chanson: la fin du morceau.

Enfin remis de ses émotions après Landslide, on enchaine sur Guns for Hire: que dire, que dire de ce morceau ? A part parfait, je ne vois pas d'autre description: la ronflette de l'ampli au début, le riff, la voix de Brian Johnson magnifiquement exploitée, le refrain parle de lui même et le solo est magique bien que court. Superbe. Ma préférée de cet album.


La déferlante de décibels terminée, on entame Deep in the Hole: un titre sympa, agréable, le refrain me fait hocher la tête ce qui est un bon signe. Bon certes, c'est pas un classique mais c'est sympa tout de même.

Bedlam in Belgium déboule et ça fait mal: ça rentre dedans, le ton est donné quand Malcolm rentre en scène, Johnson gueule bien pendant le refrain, des bons riffs, le pré-refrain fait monter en puissance. Morceau bien ficelé et est d'une puissance phénoménale (tout comme Flick of the Switch et évidemment Guns for Hire).

Ensuite Badlands donne le ton: l'inspiration blues est bien présente, Johnson chante bien, les pré-refrains sont vraiment cool, les refrains ne sont pas très long mais ils ont le mérite d'être accrocheurs, Angus Young est au sommet de son art, Malcolm et Phil assure derrière et Cliff est efficace comme il se doit. Bien joué.

Pas le temps de savourer, Brain Shake débarque et ça envoie comme il faut: tempo rapide, jeu de guitare simple mais efficace et vraiment trop bon, les refrains donnent envie de gueuler Brain Shake !!!, Brian Johnson est bien dedans, la rythmique fait un boulot extraordinaire tout comme la basse. Chapeau messieurs.

AC/DC nous offre une bombe de décibels, de puissance et d'électricité avec des titres comme Flick of the Switch, Guns for Hire, Landslide ou bien encore Bedlam in Belgium. Bedlam in Belgium, Flick of the Switch et Guns for Hire (chanson d'ouverture des concerts) possèdent une puissance live incroyable (le concert à la Joe Louis Arena à Detroit en est le meilleur exemple). Cependant, Flick of the Switch n'est pas bien vu des fans d'AC/DC: une production pas étincelante, le succès n'a pas été non plus au rendez-vous (4 millions d'exemplaires vendus) à cause des "nouveaux" groupes qui commençaient à caracoler en tête des charts comme Iron Maiden par exemple.
Cet album, je le considère comme le Let There Be Rock de la période Brian Johnson: le son, la puissance dégagée, l'efficacité. Flick of the Switch est malheureusement mis de côté par les fans et par le groupe lui même (plus aucun titre de l'album n'est joué depuis 1985). AC/DC étant mon groupe préféré me prouve une fois encore que même si le succès planétaire n'était plus au rendez-vous, cela ne les empêchaient pas de nous mettre sur le cul.




The Razor's Edge

Super article qui m'a donné envie d'écouter cet album

Merci et écoute le bien, il vaut le détour !

Par contre je trouve la pochette assez laide.

AC/DC était désireux à l'époque de revenir aux basiques donc terminé les pochettes avec les canons et tout le tsouin tsouin. Angus qui rebranche un générateur, je trouve ça cool.

Oulah je vous épargne la pochette de Fly on the Wall alors !