[Test] Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty [2001] [PlayStation 2]

On doit cette saga à Hideo Kojima qui, en 1986, fait son entrée au sein de Konami au poste de chef de projet. Sa toute première création parait en 1987 sur MSX2 et n'est en fait que le premier opus des Metal Gear appelé justement... Metal Gear. Premier jeu où l'infiltration est l'élément le plus important, il met déjà en place deux symboles à savoir Solid Snake et Big Boss ainsi que le scénario type des jeux suivants.
"Ah mais oui le scénario, il consiste en quoi ?" Pour faire vraiment très court, nous sommes confrontés à une menace nucléaire de grande envergure. "C'est naze ton machin !". Dit comme ça, ça peut vous sembler extrêmement basique mais rajoutez donc un scénario en béton armé, des rebondissements à vous demander si votre mère est vraiment votre mère, des personnages hauts en couleurs, des répliques cultes, des clins d'oeil en pagaille et j'en passe tant la liste est longue ! Mais Kojima et ses jeux ne seront véritablement révélés au grand public qu'en 1998 avec la parution du chef d'oeuvre Metal Gear Solid sur PlayStation avec le passage à la 3D.


Depuis, la franchise fait pratiquement l'unanimité au sein du monde du jeu vidéo. En proposant des suites ou des pré-quelles toujours à la hauteur des espérances, les Metal Gear ont su conquérir en l'espace d'une quinzaine d'années le coeur des gamers. Je vais vous laisser sur ces screenshots ci-dessous montrant d'autres volets de la série que vous pouvez regarder afin de vous faire prendre connaissance de ce qu'il va vous attendre de manière générale dans le test de Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty, par souci de ne pas vous laisser débarquer en terre inconnue.

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Sorti en novembre 2001 aux États-Unis et au Japon et en mars 2002 en Europe, Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty a été attendu de pied ferme dans une excitation énorme par les joueurs du monde entier. Le premier trailer, présenté lors de l'E3 2000, avait chauffé à blanc la foule qui était présente. Un grand moment. Il était temps de reprendre sa manette et de ré-infiltrer des lieux sous contrôle ennemi avec le bon Solid Snake ! Le jeu est constitué en deux parties. La première s'effectuant sur un tanker, assez courte, et la seconde se faisant sur la Big Shell, une plateforme située à quelques kilomètres au large des côtes de Manhattan. Cette dernière est la véritable mission du jeu.

Nous reprenons le contrôle (enfin) de Solid Snake en 2007, 2 ans après les évènements de Shadow Moses, sur ce navire afin d'aller vérifier la présence d'un supposé Metal Gear appartenant aux Marines et le prendre en photo. Jusque là, c'est simple, la mission semble rapide à effectuer et sans problèmes apparents. MAIS (il faut toujours un mais) à peine débarqué, vous allez assister à l'intervention d'un groupe de spetsnaz qui ne tarde pas à prendre le contrôle de l'embarcation sous les ordres du colonel Gurlukovich, allié d'un certain... Revolver Ocelot. Après quelques péripéties qui ne le change pas de ses habitudes, Snake atteint les cales du tanker où est entreposé le nouveau Metal Gear: le Metal Gear RAY.

Après l'avoir pris soigneusement en photo au nez et à la barbe du chef des Marines ainsi qu'à un grand régiment, il effectue le transfert des précieux documents à son partenaire Otacon. Vous assistez enfin au grand moment du chapitre: la trahison de Revolver Ocelot envers Gurlukovich et Scott Dolph le chef des Marines. S'étant fait greffer un bras de Liquid Snake, Ocelot se voit comme "habité" d'un coup par le némésis de Solid Snake et promet une revanche à son frère avant de s'enfuir avec le RAY. Le tanker explose, Snake ne peut rien faire et est emporté avec le bâtiment dans le fin fond de l'océan. C'est la version officielle en tout cas...

Quelques minutes après la fin du chapitre "d'introduction" et quelques explications qui justifient votre présence deux ans plus tard (2009 donc), vous arrivez sur la Big Shell qui a été prise d'assaut par un organisme terroriste appelé "Fils de la Liberté" (d'où le nom Sons of Liberty). BREF, la mission consiste à secourir le Président des États-Unis mais aussi un bon nombre d'otages. On vous apprend qui est aux commandes de tout ce cirque: d'ex-membres de la Dead Cell à savoir Fortune, Vamp et Fatman mais aussi de Revolver Ocelot (encore lui ?! Lâchera pas le morceau celui-là) et de la milice russe sous le commandement d'Olga Gurlukovich. Ça en fait du monde ! Et comme il faut bien un chef dans tout ce tintouin, Solid Snake est le meneur des opérations... WHAT ?!! C'est quoi ce bordel si je peux me permettre ?

En fait, il s'agit de Solidus Snake, troisième clone de Big Boss et accessoirement second frère de Solid... Mais j'ai oublié notre nouveau héros (le pauuuuvre), jeune blondinet un peu efféminé aux cheveux mi-longs répondant au nom de... Snake ? Mais c'est qui ce gusse ? L'affaire est vite réglée car il prendra Raiden pour nom de code. Voilà, vous le savez, Raiden fait sa première apparition dans la série en tant que personnage principal. Lâché seul sur la plateforme aux mains des terroristes, le maître en réalité virtuelle va vivre sa première véritable mission sur le terrain, ici, avec vous à la manette !

Vous rencontrerez aussi plusieurs personnes en début de mission notamment Peter Stillman, un expert en déminage et un certain Iroquois Plisskin (référence à New York 1997 et Los Angeles 2013), lieutenant de la SEAL qui devrait vous rappeler quelqu'un de bien connu. Les révélations commencent à arriver et vous vous apercevrez que vos objectifs ne sont pas forcément ceux qui vous ont été donné...



Scénaristiquement, nous avons affaire à un jeu où il faut s'accrocher dès le début pour bien comprendre le fond des choses. Je vous conseille personnellement de le refaire une seconde fois attentivement afin de ne pas oublier des éléments qui auraient pu vous échapper lors de votre première partie. Ceci est du aux nombreuses révélations qui jouent un rôle majeur dans l'évolution de l'histoire, des révélations assez difficiles à comprendre si on ne n'a jamais joué à l'opus précédent Metal Gear Solid (presque indispensable !). Ce Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty requiert une certaine connaissance dans la série pour pouvoir en apprécier totalement la trame. Je ne dis pas qu'un débutant dans la série ne peut rien comprendre à ce qu'il se passe mais il risque presque à coup sur de perdre le fil assez rapidement. Et perdre le fil dans un Metal Gear, c'est se tirer une balle dans le pied. Kojima nous sort un scénario bien costaud, bien ficelé qui ne peut nous laisser de marbre. Mais la complexité de celui-ci peut en rebuter plus d'un et c'est bien son seul défaut.


Évidemment, le passage sur la sixième génération de consoles se fait sentir: graphismes bien plus détaillés, environnement plus réaliste. Mais ce qui a frappé et ce qui frappe encore aujourd'hui, c'est son extrême fluidité. Tout bonnement incroyable ! Pas de lags, ni de clipping, aucun chargement (juste des écrans de transition indiquant votre emplacement sur la map), actions rapides, cinématiques au top. Un jeu qui était à la pointe et qui tient encore tête à certains titres actuels.

Le gameplay bénéficie de nouveautés notamment la possibilité de nager (ce n'est utile qu'au tout début du chapitre de la Big Shell mais il vaut mieux ça que rien du tout) et aussi l'apparition d'armes non mortelles telles que le M9 ou le fusil de précision PSG-1 aux vocations tranquillisantes. Vous pouvez jouer de manière encore plus tactique que d'habitude mais faites attention aux gardes car maintenant, ils envoient des rapports réguliers. Vous devez donc neutraliser un garde qui n'occupe pas cette fonction sous peine de voir une escouade aller sur les lieux et inspecter le coin. Oui c'est plus dur que dans Metal Gear Solid ! Les micros font aussi leur arrivée: vous pouvez écouter les conversations et y découvrir des choses assez drôles par moment... On peut aussi ajouter que la possibilité de s'agripper à des rebords a été incluse, ce qui se montre vraiment utile dans certains cas (phases d'évasion, passer un ennemi sans se faire repérer etc) et l'interaction avec l'environnement est bien plus importante. Dissimuler des ennemis mis hors état de nuire si je peux me permettre peuvent être planqués dans des casiers etc...

Exemples en image.

Comptez 15 bonnes heures pour le terminer une première fois, une dizaine quand on y a pris l'habitude. Ouais mais ça, c'était sans compter les dog tags ! (plaques d'identification des soldats) Il y en a énormément à récupérer (394) de plus c'est une tâche assez difficile. Comptez plus de 80 heures pour tous les réunir. C'est du vécu et c'est un coup à se faire interner VOLONTAIREMENT en asile psychiatrique !

Pour terminer sur la bande son, Harry Gregson-Williams a fait du bon travail en signant des musiques collant bien à l'ensemble du jeu. L'immersion n'en est que facilitée ! Les effets comme les bruits de pas ou de tirs sont bien fichus, le réalisme était très convaincant pour l'époque (ça l'est encore mais bon face à Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots on passera notre chemin...)

Un must-have en tout point. Véritable bombe à sa sortie, Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty a su conquérir le public et les critiques de manière quasi unanime et a su s'imposer comme un des jeux les plus importants paru ces quinze dernières années. Cependant c'est un jeu que je conseille aux amateurs du genre. Comme je l'ai dit précédemment dans la chronique, le débutant ne se repérera pas dans cet univers si spécial (il peut y avoir des exceptions) et le scénario qui lui sera proposé le "gavera" facilement. Non pas que je veuille faire passer ce jeu pour un jeu réservé à une élite (plus il y en a qui jouent à cette série, mieux je me porte !), il est nécessaire de s'y connaître un peu ne serait-ce que dans la genèse de la trame mais aussi dans les fondements de la saga pour s'y plonger à 100 %. C'est pourquoi certains ont préféré Metal Gear Solid ou Metal Gear Solid 3: Snake Eater.

Mais je le répète, ce jeu est une claque. Une claque, une gifle, un pain dans la tronche ! (En clair tout ce qui fait mal mais qui définit quelque chose de bien... Je t'ai vu celui de derrière qui a crié le sado-masochisme !)

Spoiler:

The Razor's Edge

Super chronique plutôt complète.
Je me souviens avoir joué à une démo d'un Metal Gear Solid, j'étais en CM1 donc y'a 7-8 ans. Ca m'avait plutôt plu mais pas assez pour que j'ai envie d'acheter le jeu.

J'en avais un de Metal Gear Solid ou tu commençais dans le forêt tu te nourrit de serpent et tous les graphismes etais magnifique mais jeux que j'ai trouver tros complexe.

Il s'agit de Metal Gear Solid 3: Snake Eater