Defenders of the Faith - Judas Priest [Heavy Metal - 1984]

Présentation de Judas Priest:

Judas Priest est un groupe de Heavy Metal britannique formé en 1969 par le guitariste K.K. Downing en compagne du bassiste Ian Hill. Le nom du groupe est tiré d'une chanson de Bob Dylan: The Ballad of Frankie Lee and Judas Priest. Il fait partie avec Black Sabbath, des tout premiers groupes du genre et reste au fil des années très influent dans le milieu notamment grâce à Rob Halford (le chanteur), ses deux guitaristes solistes et l'utilisation d'effets pyrotechniques avancés. Judas Priest est cité d'ailleurs comme une des références prinicipales du bassiste Steve Harris, membre fondateur d'Iron Maiden. Les ventes de Judas Priest sont évaluées à plus de 30 millions d'albums. Le groupe a annoncé sa dernière tournée majeure qui débute en 2011, l'Epitaph Tour.

Chronique de l'album:

1983. La World Vengeance Tour (tournée de l'album Screaming for Vengeance, paru en 1982) vient de s'achever et les membres de Judas Priest songent déjà au futur album. Ceux-ci se donnent rendez-vous de septembre à novembre 1983 pour enregistrer ce nouvel album, tant attendu par les fans, la critique et évidemment par le groupe lui même. Le 4 janvier 1984, le nouvel album sort enfin et est intitulé Defenders of the Faith.

Defenders of the Faith est entamé par Freewheel Burning, qui se veut comme un titre rapide et très prenant. L'album commence d'emblée avec un riff des plus Heavy qui nous met dans le bain dès ses premières notes. Les couplets sont entraînants et les refrains sont puissants. Le solo est très bien maîtrisé par Glenn Tipton mais ne négligeons la rythmique, jouée par K.K. Downing. Freewheel Burning est une excellente entrée en matière et nous pouvons également remarquer que cet album est plus soigné que Screaming for Vengeance notamment sur le son des guitares et celui de la batterie de Dave Holland.

Jawbreaker est le second titre de cet album et commence fort par un riff encore plus intense que celui de Freewheel Burning. Les couplets sont excellents grâce à son riff incisif et efficace mais les refrains sont pour moi, moins bons. Cependant le solo est mené par un K.K. Downing des grands jours et évidemment le tout est mené par Rob Halford qui éclate dans tous les domaines.

On poursuit avec Rock Hard Ride Free qui comme son nom l'indique est un titre plutôt orienté Hard Rock. Tout commence comme d'habitude avec les deux guitaristes qui mettent en place la structure du morceau. Les couplets sont très bons mais le point fort restera le refrain qui s'avère être parfait pour gueuler dans les stades, facile à retenir et très bien mené de la part du groupe. Nous avons encore une fois un solo d'une grande qualité et une excellente rythmique durant celui-ci. D'ailleurs, cette rythmique est la même que celle présente pendant le solo de Freewheel Burning ! N'oublions pas non plus les deux hommes du fond à savoir Ian Hill (la bassiste) et Dave Holland (le batteur) qui font un boulot incroyable.

Ne nous arrêtons pas en si bon chemin et poursuivons avec The Sentinel. Je vais être honnête, ça rentre dans le tas. L'intro jouée par nos deux compères et est un coup direct dans les bijoux de famille, je vous l'assure. Pendant les couplets, Rob Halford exploite très bien sa voix unique mais le fait plus particulièrement pendant les refrains qui sont tous simplement dantesques.Nous avons le droit à un petit break, histoire de nous faire reprendre nos esprits avant l'assaut final qui est composé d'une répétition de plus d'une minute du refrain. The Sentinel est mon morceau préféré du groupe.

Love Bites est le cinquième titre de ce Defenders of the Faith et s'avère être dans la lignée de Rock Hard Ride Free. Les couplets font monter en puissance avant l'explosion pendant les refrains. Le riff qui les accompagnent est sobre, efficace et extrêmement simple à retenir. Le solo et comment dire, absent. Du moins, je pense qu'il n'y en ai pas vraiment besoin pour ce morceau.

Faisons le point. La première partie de cet album est parfaite, maîtrisée de bout en bout par le groupe qui nous a délivré cinq titres hors normes. Maintenant nous allons nous atteler à la seconde partie qui on l'espère, sera à l'image de la première.

Eat Me Alive est donc la sixième piste de l'album qui n'a pas l'air de se calmer (tant mieux). Tempo rapide accompagné de riffs incisifs, Eat Me Alive brille par ses bons couplets mais a selon moi, des refrains très poussifs. Cependant, un sacré solo joué par Glenn Tipton relève le tout. On a pas affaire a un titre de la trempe de The Sentinel mais celui-ci reste quand même agréable à écouter.

Some Heads Are Gonna Roll est un mid-tempo à l'instar de Rock Hard Ride Free et de Love Bites. Comme ces deux autres titres, Some Heads Are Gonna Roll est un morceau axé Hard Rock bien mené par Rob Halford. Les couplets sont entraînants, les refrains le sont également. Un très bon morceau du Priest.

La fin se rapproche et il est temps d'aborder Night Comes Down. Les premières secondes nous indiquent que nous avons affaire avec la première chanson lente de l'album. Les guitares de Glenn Tipton et de K.K. Downing installent une ambiance assez douce, qui se marie bien avec la voix du Metal God mais tout ceci prend véritablement son sens pendant les refrains, que je trouvent excellents. Le solo est en parfaite harmonie avec le reste du morceau.

Nous arrivons à l'avant dernière piste de Defenders of the Faith, Heavy Duty. Ce morceau est un morceau lent qui débute par la batterie de Dave Holland qui s'est vue rajoutée d'échos. Un excellent riff nous est offert par les deux guitaristes et la voix de Rob Halford y est splendide.

Mais en fait, nous apprenons qu'Heavy Duty n'est que l'intro du morceau éponyme: Defenders of the Faith. On reprend la même recette qu'Heavy Duty: batterie avec des échos, même riff. Il n'y a pas de paroles, ce titre ne consiste en fait qu'à répéter "Defenders of the Faith" pendant une minute et demie. Dis comme ça, ça va vous sembler complètement ennuyeux mais quand on l'écoute, on entre dans une autre dimension ! Clôture parfaite de l'album.

Succès commercial et critique, Defenders of the Faith est parfois appelé Screaming for Vengeance II par les fans dû à ses ressemblances avec son prédécesseur. Plus soigné que celui-ci, Defenders of the Faith bénéficie de titres Heavy, rapides et lourds comme Freewheel Burning, Jawbreaker où The Sentinel au potentiel live énorme. Il n'y a qu'à écouter Priest...Live! (sorti en 1987 et enregistré pendant la Fuel for Life Tour, tournée de l'album suivant Turbo, lui même sorti en 1986). Avec ce Defenders of the Faith, Judas Priest est encore une fois le groupe numéro un du Heavy Metal avec Iron Maiden qui sortira la même année un autre monstre du genre, Powerslave.


The Razor's Edge

Super chronique comme d'habitude, même si je ne suis pas entièrement fan de Judas Priest.

Merci !

J'aime bien le coté description piste par piste, on peut voir un peu ce que ça donne sans écouter.

J'essaierai d'écouter ça ces jours-ci, j'ai pas envie de me déconcentrer pour le Bac français cet aprem !