Ballbreaker - AC/DC [Hard Rock - 1995]

AC/DC est un groupe de Hard Rock australo-britannique formé en 1973 (à Sydney) par Malcolm Young rejoint peu après par son petit frère: Angus Young. AC/DC a sorti 19 albums (compilations et version australiennes incluses) et 2 lives.
Le groupe a vendu plus de 200 millions d'albums durant son existence dont 70 rien qu'aux Etats-Unis. On doit a AC/DC l'album rock le plus vendu de tous les temps et le deuxième album toutes catégories le plus vendu de l'Histoire: Back in Black sorti en 1980.
Back in Black est un hommage au chanteur décédé quelques mois auparavant: Bon Scott.
Brian Johnson, lui, aura la lourde tache de le remplacer. Mais, on doit aussi à AC/DC de nombreux autres classiques du rock: Highway to Hell (1979), For Those About To Rock (We Salute You) (1981), Let There Be Rock (1977).....
Le dernier album studio en date, Black Ice (2008) s'est vendu à plus de dix millions d'exemplaires (à l'heure actuelle). Il succède donc à Stiff Upper Lip, sorti huit ans avant (2000).

Tracklist de l'album:

1- Hard as a Rock
2- Cover You in Oil
3- The Furor
4- Boogie Man
5- The Honey Roll
6- Burnin' Alive
7- Hail Caesar
8- Love Bomb
9- Caught with Your Pants Down
10- Whiskey on the Rocks
11- Ballbreaker

L'histoire de Ballbreaker commence le 16 novembre 1991 à Auckland en Nouvelle Zélande. Cette date coïncide avec le dernier concert de la Razor's Edge Tour et à la fin de celui-ci, une personne en backstage entre-ouvre la porte de la loge. Ce n'est autre que l'ex-batteur du groupe parti en 83, Phil Rudd, qui est venu se rappeler le bon vieux temps avec eux. Évidemment, Malcolm Young pense à demander son numéro de téléphone, juste au cas où....... 1995. Le groupe décide de se remettre au travail mais avant, Malcolm téléphone à Rudd et lui dit qu'il est le bienvenue pour venir jammer sur quelques idées. En fait, AC/DC vient de virer Chris Slade pour reprendre le métronome humain (surnom donné à Phil Rudd). Les membres rentrent donc en studio avec Phil pour donner lieu au successeur de The Razor's Edge sorti en 1990.

L'album est ouvert par Hard as a Rock et son intro mythique qui donne des frissons. Quel bonheur de réentendre Phil Rudd et son groove inimitable ! Les couplets sont très bons et les refrains sont juste superbes, notamment par leurs choeurs uniques: HAARD AS A ROOCK ! On peut remarquer deux choses: la voix de Brian Johnson se découvre sous une facette et surtout, AC/DC est revenu aux racines Blues pré-Back in Black.

Ensuite vient Cover You in Oil qui est un morceau typique d'AC/DC. Celui-ci brille par sa rythmique menée par des Malcolm Young et autre Phil Rudd qui donnent une autre dimension à ce morceau. On notera également un très bon solo d'Angus Young, visiblement en très grande forme. Cela n'empêche que Cover You in Oil est un morceau qui pourrait passer inaperçu par ses refrains, assez poussifs et que je trouve "basiques".

The Furor est le morceau suivant et possède une intro qui monte en puissance jusqu'à ce que Malcolm et sa Gretsch Firebird rentre en scène. Les couplets sont énormes et les refrains, quant à eux, font partie des meilleurs qu'AC/DC ait daigné faire: Angus part dans son délire, Malcolm gratte sa Gretsch comme il est le seul à savoir faire, Phil châtie son kit comme jamais, Cliff tout en discrétion joue comme sur Powerage et Brian donne tout ce qui l'a. The Furor est un excellent titre, certainement un des meilleurs que j'ai écouté.

Après l'énorme The Furor, Boogie Man est bien plus calme et est très fortement teinté de Blues. Le premier couplet est très Blues, certainement grâce au tempo, la charleston de Phil Rudd et les cordes Ernie Ball de Malcolm. Brian chante à merveille également. Les refrains sont un peu plus puissants et pose l'ambiance du morceau avec les couplets évidemment. En résumé, AC/DC a mis presque 20 ans pour donner un successeur légitime au mythique The Jack.

The Honey Roll est donc le cinquième morceau de ce Ballbreaker. Encore très teinté de Blues, The Honey Roll est quand même un peu moins bon comparé à Boogie Man. les couplets sont moins inspirés et les refrains bénéficient du même sort. Par contre, un très bon solo d'Angus est présent.

On enchaîne avec Burnin' Alive qui s'entame doucement avant que Phil Rudd ne commence à faire corps avec sa Sonor. Les couplets sont assez bons et les refrains possèdent un bon riff et de très gros back vocals. Le morceau se conclue par le refrain accompagné du solo d'Angus, ce qui fait fortement penser à High Voltage.

Le 7ème morceau est Hail Caesar qui dès l'intro, nous met dans l'ambiance. Encore une fois, Phil Rudd est à l'origine de l'explosion de décibels. Les couplets sont excellents et les refrains juste parfaits. On appréciera surtout la rythmique d'enfer et le petit break en plein milieu du morceau entre Cliff, Brian, Phil et Malcolm. Hail Caesar est une chanson brute et sans concession qui pourrait provenir des sessions de Flick of the Switch, autrement dit du 100 % AC/DC.

Ballbreaker a haussé le ton et gagné en puissance grâce à Hail Caesar. Love Bomb poursuit l'album et possède de bons couplets et refrains, le solo n'est pas en reste non plus. La voix de Brian Johnson est excellente et on ressent le pied que celui ci prend sur cet album. Mais c'est un peu une chanson qui peut passer inaperçue à cause des titres comme Hard as a Rock ou The Furor . Il manque à Love Bomb le petit truc, un truc tout con mais qui peut la rendre exceptionnelle.

On continue avec Caught with Your Pants Down. Le premier couplet fait penser au début de Whole Lotta Rosie mais en ralenti, les pré-refrains font monter la pression et les refrains arrivent. Et là, c'est la débandade. Ces refrains sont extrêmement poussifs, lourdingue et beaucoup trop rapides. Comme le reste de la chanson d'ailleurs. Angus sort un bon solo mais ça ne suffit à relever le niveau de ce Caught with Your Pants Down sans saveur.

Avant dernier morceau de cet album: Whiskey on the Rocks. Encore un titre très Bluesy et qui met en valeur la rythmique. Aucun déchet pendant les couplets et dans les refrains qui possèdent de bons back vocals. AC/DC n'a pas sonné comme ça depuis 1978 !

Ça y est, on est arrivé au tout dernier titre: Ballbreaker. L'intro est jouée assez doucement par Malcolm, celle ci change complètement pour entamer le riff principal en compagnie de Cliff. Phil donne un grand coup sur sa cymbale et c'est parti, la machine Ballbreaker est lancée. La voix de Brian est énorme, la rythmique (Malcolm, Phil et Cliff) fidèle à son statut et évidemment Angus qui part dans ses délires guitaristiques. Les couplets sont excellents et les refrains sont puissants et tranchants certainement grâce à Brian qui donne littéralement tout ce qui l'a au moment d'aborder la phrase fatidique: BALLBREAKER !! Les back vocals de Malcolm et de Cliff sont aussi de très grande qualité comme toujours. Le solo est très jouissif, certainement le meilleur sur cet album. On fini en apothéose avec le refrain accompagné d'un solo final exécuté par l'écolier fou......A ce moment, on se dit qu'on s'est pris une grosse claque dans la face par cette fin magistrale.

Conclusion, avis retenu sur l'album:

En revenant à ses racines Blues, AC/DC a mis un terme à la période 83-93. Fini les morceaux froids, tranchants et proche du Heavy Metal comme The Razor's Edge, c'est terminé. Ballbreaker retrouve la rythmique absente depuis 1983 grâce au retour de Phil Rudd. La magie opère à nouveau entre les trois acolytes du fond: Malcolm, Cliff et Phil. L'album est donc caractérisé par des morceaux très teinté de Blues comme The Furor, Boogie Man, The Honey Roll mais aussi par des morceaux plus hard comme Hail Caesar, Hard as a Rock ou le morceau éponyme. Ballbreaker fait le savant mélange entre les titres Blues et les titres plus hard. Brian Johnson dévoile aussi une facette inexplorée de sa voix mais Angus, lui, est le plus en retrait sur cet album ce que je trouve bizarre. Il faut dire que Ballbreaker mise d'avantage sur la rythmique et que Phil Rudd a une place particulière sur cet album, d'ailleurs celui ci recevra un accueil plus que chaleureux de la part des fans du monde entier pendant les tournages des clips et évidemment pendant la tournée. L'album est un très gros succès commercial mais surtout, Ballbreaker est à Brian ce que Powerage était à Bon. Un de mes disques préférés d'AC/DC, il n'y a pas de doute.


The Razor's Edge

Pour moi cet album est la transition d'AC/DC qui est passé de grand groupe de Hard Rock à groupe Mythique du Rock 'N' Roll.
On sent bien que le groupe a évolué.

Ballbreaker est un album que j'écoute rarement mais il est impossible de passer à côté de Hard As A Rock, Boogie Man, Hail Caesar ou Ballbreaker.

En tout cas super chronique.