Jeux vidéo : permis de tuer

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jeux-video-permis-de-tuer-27-11-2012-1534002_420.php

Voilà, lisez simplement l'article, et riez.
Quant à moi, je vais mettre à profit mes heures passées sur Battlefield et tuer ma famille et mes voisins juifs, a+ !

Lol :

Maintenant, c'est l'inverse : jouer, c'est tuer, plus besoin d'être James Bond.

Cette phrase ma littéralement sciée. "Bonjour, je joue a Minecraft, attention, j'ai une épée en fer qui va tuer tout le monde, je vais faire couleur le sang". Une fois que j'ai fini de jouer après avoir tuer quelques personnes dans le jeu, je sors de chez moi, me procure la même arme (parce quelle me plait vachement et fonctionne bien dans le jeu) et je vais tuer les gens de mon quartier. Mince alors, ils re-sapawent pas comme dans le jeu...

La plupart des enfants qui abusent de leur console sont plus agressifs et renfermés que les autres.

C'est vrai pour certain, mais sérieusement, ils prennent vraiment les cas extrêmes dans cet article.

Franchement, je trouve ça pitoyable que des gens aussi professionnels que sur lepoint.fr en arrive là.

effectivement je vais aussi rendre mes heures rentables passées sur counter strike.et tuer tout mon entourage , mais qui a pondu ce tissu de conneries ?

je vous conseille de lire sur le site du point les divers commentaires qui ont suivis cet article stupide :en voici quelques extraits:
" Quel rapport entre la violence et les jeux-vidéos ? La mafia et les gangs sont nés alors qu'il n'y avait aucun jeu vidéo"

"L'homme préhistorique ne connaissait pas la ps3, il n'empêche qu'il ne lui a pas fallu longtemps pour découvrir qu'il pouvait tuer son prochain avec un objet contondant."

et un petit dernier pour le plaisir :
"l est facile d'écrire un article à charge quand on a déjà en tête la conclusion. Ecrire un article/ une étude objecti (ve) f est plus compliqué. Dommage qu'en tant qu'écrivaine, vous n’ayez pas pris la peine de développer des efforts de recherche plus conséquents sur le sujet (cela vous aurait peut-être évité d'employer des arguments à l'emporte pièce, de la même espèce que ceux que vous dénigrez... ).

un petit conseil , Mlle claire gallois si vous êtes sur ce forum , arrêtez le journalisme , ça vaut mieux .

C'est tout sauf un travail de journaliste, je trouve. Une belle petite pépite à garder dans les archives

Rapport d'un psychiatre à la cour : les jeux vidéo habituent à l'excès. Ils font croire que la mort est une solution et qu'on peut recommencer indéfiniment puisqu'on a plusieurs vies. On a beau colorer le sang en vert, il y a une répétition de la destruction délibérée qui maintient le joueur dans une fascination parfois sans borne.

Gros LOL, les bouddhistes sont donc tous des criminelles ?

Moi j'ai adoré le passage avec Andy. On va analyser le raisonnement de la journaliste (encore une belle grosse comère conservatrice, à la Bree Van de Kamp (ouais, Desperate Housewives, ouais ouais)) :

Faits :
Andy joue à des jeux violents.
Andy entend des voix qui lui ordonnent de tuer ses parents.
Andy tue ses parents.

Hypothèses :

Ce sont les voix qui sont à l'origine du désastre.
Les jeux vidéos l'on poussé à assassiner ses parents à l'aide d'un fusil, par on ne sait quel procédé jusque là improuvé.

La deuxième est retenue par la journaliste ... Lulz. Dans son monde, les psychoses schizoïdes, ça n'existe pas.

Autre chose : Breivik était un taré reconnu par des psychiatres. Pire encore, dans son article elle dit qu'il s'est ENTRAINE sur les jeux videos....
La encore elle semble en déduire que ce sont les jeux-vidéos qui sont la cause de son délire ... Je suis le seul à noter un paradoxe temporel qui pourrait faire s'effondrer l'espace-temps ?

Breivik et Merah, l'un était un nazillon et l'autre un extrémiste musulman. Les religions et la politique ont fait couler plus de sang que l'industrie vidéoludique.

Moi qui adore Le Point...

Je vais entrer dans le débat parce qu'il y a des points qui me titillent. Déjà qu'on soit bien clair, l'article du point est un ramassis de conneries qui combinent amalgames sur amalgames.

Par contre, je suis absolument contre le fait de nier le 'profil' de certains ados qui plongent parfois par addiction dans ces jeux violents. Parfois, ces jeux permettent justement à certains d'exprimer des pulsions violentes qu'ils ne veulent pas expulser à l'extérieur, et là c'est l'outil parfait. Ils vont pouvoir tel un exutoire se libérer de leurs tensions intérieures, pour être plus à l'aise dans leurs relations à l'extérieur. Mais il y a des ados sensibles, qui entrent très facilement dans ces jeux comme si c'était la réalité, car au contraire de leur réalité peut-être difficile, dedans, ils sont 'tout puissants', ils maitrisent ce qui leur arrive, ils apprennent des stratégies, qu'ils développent ensuite à l'extérieur pour se 'venger' d'un mal qui les fait souffrir. Sous des apparences de destruction, c'est en fait de l'auto-destruction, car ils se détruisent eux-même ainsi, pour ne plus souffrir.

J'ai grossis des traits exprès, mais à mon avis, au même titre qu'il est ridicule d'amener la logique que les jeux vidéos rendent violents; cela l'est tout autant de dire que les jeux vidéos ne sont qu'un simple exutoire.

La période de l'adolescence est une période sensible qui n'est pas vécu pour tous de la même manière ^^
Il y a tellement de facteurs qui entrent en compte.

(Je parle des ados, car il me semble que c'est souvent la période où l'on parle des jeux videos.)

Qu'on se mette d'accord, les jeux de violence ne sont (pour moi) pas un réel danger pour les ados au point de vue social, par contre, les jeux communautaires eux le sont réellement, je pense bien sûr à Habbo. A la fin, si on tombe dans l'addiction, on en vient à faire plus attention à l'apparence/la réputation de son avatar qu'à soi même et c'est là le réel danger. Par contre ce n'est en rien irréversible, ça cache juste un énorme manque de confiance en soi et une fois ce manque de confiance passé, il est très facile d'être aussi à l'aise sur le jeu que dans la réalité. Oui, je sais très bien de quoi je parle ^^

Mais il y a des ados sensibles, qui entrent très facilement dans ces jeux comme si c'était la réalité, car au contraire de leur réalité peut-être difficile, dedans, ils sont 'tout puissants', ils maitrisent ce qui leur arrive, ils apprennent des stratégies, qu'ils développent ensuite à l'extérieur pour se 'venger' d'un mal qui les fait souffrir.

Non, non et non, clairement pas ! Je ne pense pas que jouer à des jeux permette de développer des pseudos-stratégies pour faire du mal, ça n'a absolument rien à voir. Par exemple, j'ai fait du tir à la carabine il fût un temps et c'est clairement pas la même concentration que celle que tu as devant ton écran.

Toi, non, mais peut-être y a t-il des ados plus fragiles, et plus insécurisés qui se laisseront plus facilement séduire par ces jeux qui leur donnent un sentiment de maitrise, maitrise qu'ils ne peuvent forcément avoir dans leur vie. C'est tellement personnel la réaction que l'un aura sur un jeu. Cela dépend de tellement de choses - aussi bien familiales qu'environnementales ou sociales.
Mais évidemment, ce sont sans doute des cas rares.

Le plus souvent, je vois le jeu vidéo comme un exutoire, et ça a été dit au dessus.

Le truc c'est que tout peut tuer ou provoquer des catastrophe si certaines personnes sont fragiles. Limite on va préférer en vouloir aux objets plutôt qu'aux gens qui marginalisent ces personnes fragiles.

exact ,d'accord avec toi

Tiens, tiens, j'ai pensé à vous les cocos.

J'ai lu, mais bon pour être honnête, en temps normal je m'embête même plus à lire ce genre de débats insignifiants.
C'est évident qu'un tueur ira tuer car c'est un détraqué mental plutôt que parce qu'il a joué à Call Of Duty.

Alors oui, le jeu-vidéo est parfois une simulation de la réalité, et le mec aurait très bien pu apprendre à "viser" en y jouant des centaines d'heures, bien que j'imagine que tirer réellement avec le recul et tout le bordel est un peu plus dur, mais c'est fort possible.
Mais en aucun cas ce divertissement pourrait pousser quelqu'un à tuer.

Et puis tu apprends 10 fois mieux en t'entraînant dans un stand de tir, ce qui est monnaie courante aux USA -rires-, qu'en jouant assez à CoD pour pouvoir maîtriser un minimum la chose.

T'as plein d'histoires où un petit garçon qui paraissait jusque là tout à fait normal se met à péter un câble et à tuer quelqu'un pour aucune raison.
Mais quand dans l'histoire, on apprend qu'il jouait à un jeu-vidéo avec des pistolets, oh attention, c'est directement la faute aux jv.
Comme un certain commentaire de l'article de Lolotte, avant ils accusaient l'opéra de "pervertir la jeunesse", là on accuse le jeu-vidéo de tuer, ou d'y inciter. Ils chercheront toujours quelque chose sur qui rejeter la faute.
J'comprends pas comment ceux qui pensent ça ne se rendent pas compte à quel point ils sont ridicules.

(Je tiens a excuser mes fautes flagrante éventuelles, comme pour le a accent, cette touche ne marche plus sur mon clavier).

Moi je pense que les raisons de la multiplication de ce genre de drames ne sont pas liées spécifiquement aux jeux vidéos mais a la privation millénaire de notre libre arbitre. C'est peut-être une thèse hallucinante et sans doute pas assez exploitée (a vrai dire je viens d'y penser en lisant la déclaration de ce sénateur républicain américain) mais je vais tenter de l'expliquer.
Pourquoi tuer c'est mal ? Depuis des millénaires, on nous dit que ça l'est, point, pas la peine de se poser de questions : c'est mal, t'as pas le choix. On nous a bien donnés quelques raisons intangibles (qu'on ne peut pas vraiment voir de nous même, qu'on ne peut que supposer) comme le "caractère sacré et divin" de la vie. Ça marchait très bien, les gens n'avaient plus a se poser la question. J'ai rarement entendu nos principales références (politiques, philosophiques, parentales ...) nous expliquer, nous montrer que tuer quelqu'un détruit a la fois un passé mais aussi un avenir, que tuer quelqu'un de random dans la rue sans raisons personnelles pouvait faire du mal aux proches. C'est logique pour vous, mais pour quelqu'un qui n'a jamais eu a se poser la question ? Et de nos jours nos parents nous retransmettent cette vision qui leur suffit.

Internet arrive, les jeux vidéos,... La religion, les traditions, bref la "pensée approuvée" se meurt. Et la les gens commencent a récupérer leur libre arbitre, ils commencent a se reposer des questions en voyant une certaine banalisation de l'acte sanglant, mais jamais ils n'ont eu de raisons de réfléchir sur la violence.
Ces nouveaux moyens viennent casser ces codes pré-établis, certains arrivent parfaitement a comprendre, d'autres plus "fragiles" ne peuvent plus se reposer sur une simple interdiction morale, ces gens ne connaissent tout simplement pas la valeur d'une vie car on ne leur a jamais apprit. Tout ça est inconscient, bien entendu.

Ils passent a l'acte, bêtement, parce qu'ils ont eu une mauvaise journée, ils pètent les plombs et la ... Ils sont mis face a leur acte, ils comprennent d'un coup tout la gravité de cet acte, bien souvent ils se suicident.

Je ne parle pas bien sur des personnes qui ont réellement des problèmes d'ordre psychologique, comme Breivik, mais bien de personnes plus fragiles, qui n'ont pas forcement l'intelligence nécessaire pour entrer dans ce monde où le libre arbitre reprend une place dominante, pour la simple et bonne raison qu'ils n'en ont jamais eu, ils n'en avaient pas besoin. Ces gens la peuvent avoir un mal fou a retrouver des valeurs, ils se retrouvent a devoir chercher ce qu'ils n'ont jamais eu a chercher. Saviez vous utiliser un ordinateur dès les premières minutes passées dessus ?