Le Gone du Chaâba - Azouz Begag

Roman autobiographique écrit par Azouz Begag, publié en 1986

Azouz Begag est né dans un bidonville de la banlieue lyonnaise, le Chaâba, et a passé son enfance là bas. D'origine algérienne, son père qui n'a pas pu apprendre à lire, le pousse fortement à ce qu'il réussisse à l'école. Azouz aime l'école. Il est même parmi les premiers de la classe, entouré d'autres enfants disons très français. Les copains d'Azouz du bidonville n'apprécient pas trop cette réussite qu'ils voient comme une sorte de trahison. Azouz vit ainsi une sorte de lutte contre lui-même, tiraillé entre ce qu'implique apparemment ses origines, et son envie de réussir, d'apporter une fierté dans sa famille.

(Un résumé plus concis ici)

Ce livre se lit de manière très fluide, on se plait à entrer dans ce monde de l'enfance, on peut même s'identifier aux personnages. On en rit, mais on en pleure aussi. L'accent du père est retranscrit dans le livre, et je crois que ça lui donne un charme inouï ^^
Je l'ai lu plusieurs fois quand j'étais plus jeune, mais je le relierai bien là maintenant.

Le film a été adapté au cinéma en 1997, par Christophe Ruggia; film également très émouvant et très drôle mais qui je trouve perd beaucoup d'informations. Notamment sur la fin.


Azouz Begag est actuellement homme politique, écrivain et chercheur français en économie et sociologie. Il est chargé de recherche du CNRS à l'université Paris-IV. Vous avez du entendre parlé de lui car il a effectivement été ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances du 2 juin 2005 au 5 avril 2007 dans le gouvernement Dominique de Villepin, fonction qu'il quitte afin de prendre une part active dans la campagne présidentielle de François Bayrou.

L'on pourra probablement discuter sa prise de position en politique ces dernières années... encore un qui a cru pouvoir changer la donne, même sous un gouvernement de droite.

J'ai vu le film avec mon école, mon cinéma le repassait et je l'ai vu, ça me rappelle des souvenirs et même si je ne comprenais pas le réel sujet, il m'avait bien plu.